Gloria Circus

Gloria Circus (2024)

Gloria Circus est le nouvel album de K-Lizeüm, sorti en 2024 ! Un album énergique, décalé et varié. Dans ce cirque glorieux, retrouvez des extraterrestres, des cowboys, des clowns, une panthère bleue, des super-héros, ainsi que de l’amour, de la passion, de l’indignation, de la révolution et une douce folie.

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Textes


La Passion du héros

Sauver nos cœurs, nos âmes, nos peaux
Sauver de nos tares, nos défauts
Toujours paré, le cœur sur la main

Est-ce cela qu’on est en droit d’attendre de nos héros,
De devoir tout faire à notre place,
Et faire de nous des idiots ?
On devient faibles.

Sommes-nous dignes de leur pouvoir qu’ils mettent
Au service de nos espoirs ?

Ne vaudrait-il pas mieux laisser faire le hasard,
Résister à nos déboires ?

Je nourris le désir de devenir mon propre héros,
Pouvoir me dépasser, maîtriser le chaos.

Sauver mon cœur, mon âme, ma peau,
Sauver de mes tares, mes défauts,
Et toujours croire en mon destin.

Je serais digne de leur pouvoir seulement
Si je me bats pour mes espoirs.

Prendre en main mon destin, dompter le hasard,
Atténuer mes déboires.

Je suis mon propre héros.

Je suis plus fort,
Ma volonté me calme,
Et plus encore,
Je m’élève et plane.

Je suis plus fort que
La haine, la peine, la peur,
Les heurts, l’orgueil, le mal, la torpeur.

Et je n’obéis qu’à mes convictions, ma motivation,
Je suis animé et émerveillé par la passion.


Refait l'histoire

Au pire, on sait se rapprocher d’un autre stade,
Devenir des maniaques ou de la guimauve malléable.
Nous assumons notre changement d’identité,
On est comme on est, folie et banalité.

Quand on calcule la somme des échecs qui nous sonnent,
Et savoir qui nous sommes à l’heure où le glas sonne.
Avec toi, je me sens comme un amant de Vérone,
Sans cette tragédie conne, je la laisse à d’autres pommes.

On part,
On refait l’histoire,
On peut même la rêver.
Qu’importe l’adversité,
Les obstacles, les clichés,
Rien ne peut nous arrêter.

Dans une soirée bien arrosée,
Mon dévolu s’est jeté.
Une force surnaturelle vers toi m’a attiré.

Le son de ta voix m’a fait chavirer,
Et cet éclat dans tes yeux m’a charmé.
Le bar était rempli de rockeurs tatoués,
Et moi qui n’étais obsédé que par une seule idée.

On part,
On refait l’histoire,
On peut même la rêver.
Qu’importe l’adversité,
Les obstacles, les clichés,
Rien ne peut nous arrêter.

On part,
On refait l’histoire,
On peut même la rêver.
Qu’importe l’adversité,
Les obstacles, les clichés,
Rien ne peut nous arrêter.

Ton cœur était en miettes, le mien ne valait tripette.
Des cyniques hors-la-loi, on ne croyait plus à ça.
Tous ces contes, ces sornettes, on se noyait dans des fêtes.
Toi comme moi, dans nos têtes, l’avenir était à sec.

Le sexe était la loi, mais on aime toujours ça.
Sans tendresse ni combat, maintenant ce n’est plus le cas.
On s’est apprivoisés, réappris à aimer.
Il a fallu ruser, enfin maintenant on part.

On part, on refait l’histoire,
Rien ne peut nous arrêter.
On part.


T3KN0L0G1K

Quel est cet endroit provoquant l’effroi,
C’est là que tu végètes sans bouger de ton beffroi.
Et dans ta torpeur tu crains l’extérieur,
Heureusement, t’as l’app pour commander ta pizza.

Pizza, commander ta pizza,
Pepperoni, t’as l’appli,
Mozzarella.

Le frigo vidé, rien à réchauffer,
C’est pas grave, il suffit de se faire livrer.
Et quand vient l’été, faut se rhabiller,
Pas de problème, sur ce site y’a des shorts bariolés.

Subitement, ton ordi a planté
À cause du porno que tu as visionné.

Tu me prends pour un mec sans cervelle,
Pourtant, je viens de trouver un tuto
Pour m’apprendre à faire la vaisselle.

Tu dis que je suis dépendant d’une intelligence artificielle,
Pourtant ma transcendance
Me donne l’impression d’avoir des ailes.

Et quand vient l’école, ton réveil qui sonne,
Va falloir bouger ton cul qui pèse des tonnes.
C’était mieux l’été, toujours à jouer
Dans ce monde virtuel où tu penses vraiment exister.

Subitement, ton cerveau a complètement planté,
Aucune technologie pour pouvoir le redémarrer.

Alors tu fredonnes un air un peu con qui sonne faux,
Alors tu fredonnes une chanson écrite par un sot.

T’es trop connecté à l’irréalité,
Pendant ce temps, le monde réel semble t’échapper.


Panthère bleue

Hey, t’as vu
Qu’est-ce qu’elle est candide
Et sa voix aérienne,
Cette petite flamme fragile et intime.
On va les faire vibrer.

La démarche chaloupée,
Elle se balance,
Elle entre en scène
Sous un spot bleuté.

Acclamée par son public,
Un vrai succès,
C’en est obscène,
Frivole et surfait.

Jetée dans l’arène des médias,
Pensant échapper à l’ordinaire,

Réceptacle de l’illusion
D’une liberté éphémère,
Incarnation de leurs vulgaires chimères.

Chante avec moi les exploits, le parcours et la victoire
D’une panthère condamnée à incarner
Défoulement ordinaire et trivial
Dans une volonté de fédérer
L’attention d’une masse hébétée et banale.

Elle fit un carnage,
Laissant s’exprimer toute sa rage.

Baladée comme l’innocente
Dont on exploite l’authenticité,
Profitant du regard d’enfant
De cette panthère au teint bleuté.

Malgré des signes de démence,
Cloîtrée dans un rôle étriqué,
Ils ignorent avec imprudence
Ses airs menaçants et rageurs.

Chante avec moi les exploits, le parcours et la victoire
D’une panthère décidée à incarner
Une rebelle qui manifeste sa haine à la société.

Et maintenant qu’elle a goûté au sang,
Que du rouge sur leurs écrans,
Leurs télés déréglées,
Jette-toi dans le cirque et lâche la fumée.

Ton art,
Art libéré, art exalté.


Gloria Circus

Un petit homme dégouline de chaud
Dans une grande bassine d’eau.

Et il s’échine, il essaye de garder pied
Pour éviter de se faire engueuler.
Il évite d’éclabousser les pieds de la femme à barbe.

« Amenez-moi ce mollusque, je suis un peu pressée,
J’ai pas le temps, je suis mal garée,
Et en plus, il vient de m’éclabousser. »

C’est trop,
Ce sale minable m’a humiliée.
Cette fois, c’est trop,
Mais c’est formidable comme il peut faire,

Faire l’idiot sans forcer.
Là, je suis tout bonnement effarée
De cette capacité à m’agacer, je suis exaspérée.

Le petit homme pend par les pieds,
Suspendu au sycomore.

La femme à barbe mouillée
L’a saigné comme un gros porc,
Et puis dans une glacière
A rangé son petit corps.

« Mais madame, mais madame,
Vous venez d’assassiner
Cet idiot, ce quidam
Qui allait tous nous sauver. »

Gloria,
Minable idiot, reviens à toi.
Oh Gloria,
Minable idiot, maintenant ressuscite-toi.

Le clown géant entra sur scène
Fit un signe de croix.

Au pays du sable d’or
Vit le cow-boy aux drôles de pompes.
Il sauve toute situation avec sa carriole.

Nul ne peut résister,
Et en un clin d’œil
Le clown et le nain sont bien vivants.


Miroir déformant

Crève la faim du savoir,
Pose son réquisitoire.

Brassage d’offense et de méchanceté,
De domination obscène,
Prêt à en prendre pour mille ans.

Crève la faim du bonheur,
Trouve la cause de ton malheur.

Censure contre éducation,
Est-ce pour répondre à la persécution ?
Préférer le débat à la haine,

Dans un miroir déformant.

Délire de persécution,
Se rallie à leur haine,
Et toute objection devient vaine
Dans un miroir déformant,
Dans un miroir déformant.

Viens avec moi, loin de ce monde compliqué,
Et nous vivrons nos rêves.


Xéno

Un rendez-vous
Au creux d’une sphère noire
Et dans ce dôme
Se révèle l’horreur.

Elle ne laisse s’échapper personne,
Pire que Perséphone,
Créature monstrueuse sillonne,
L’espace en frissonne.

Survole l’abîme,
La désolation,
Contemple le chaos,
Fascinée par la mort.

Elle ne laisse s’échapper personne,
Pire que Perséphone.

Tu survis, tu maudis et te dis c’est promis,
Jamais ce xéno difforme
S’en prendra à ma vie, provoquera la folie.
Il faut occire la démone.

Et dans l’espace, qui t’entendra crier ?
L’acide dissout le feu, la dévaster.

Tu survis, tu maudis et te dis c’est promis,
Jamais ce xéno difforme
S’en prendra à ma vie, provoquera la folie.
Il faut occire la démone.

Faut trucider la bête, protéger l’humanité,
La faire brûler, la bête, ou nous serons exterminés.

Et ce malgré toi, tu as tenté de l’étudier,
Ta curiosité t’entraînera vers notre perte.


Le Cow-boy d’Ardennes

Parcourant la plaine
Au milieu des charognes,
Le cow-boy d’Ardennes dans l’ouest sauvage.

Il porte son regard trouble
Sur les collines lointaines
Et rêve sur son cheval blanc

D’une femme
Traquée par la haine des coyotes et des serpents.

Sans cesse hanté par ce foutu cauchemar,
Par les tourments de cette belle,
L’existence même lui semble bien vaine.

Pourtant, à l’horizon plane l’espoir
Sous forme d’un étrange cortège.
Il distingue, triomphante,

Une femme
Guidant le cirque sur son fier cheval blanc.

Et cette femme
Lui fit oublier ses malheurs par ses charmes.
Cette femme
Traquée par une horde de chacals et de serpents.

La morale de cette aventure,
C’est que, quels que soient vos chocs,
Si deux chevaux blancs se croisent dans un lieu loufoque,

Oubliez alors vos angoisses,
L’époque et le temps qui passent.
Laissez donc les signes du destin faire leur place.